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Fondation Marcel Bleustein-Blanchet pour la Vocation
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| Fondation de la Vocation 60 Avenue Victor Hugo 75116 Paris |
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de gauche à droite : - Béatrice Netter-Leval - Fernande Royer - Marcel Bleustein-Blanchet - Anne de La Baume |
dernière mise à jour : le 21 Mai 2002
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 | Après 40 ans d'existence, La Fondation de la Vocation trouve dans l'évolution actuelle de la société une actualité saisissante. Trop de jeunes sont déboussolés au sens propre du mot : ils ont perdu le nord, ils n'ont ni perspective d'avenir ni lieu d'accueil. Or la vocation c'est justement le contraire : une espèce de flèche aimantée qui indique la voie. Je sais pourquoi je suis fait et je le ferai coûte que coûte. Heureux ceux qui possèdent cette certitude. Dans un monde livré au doute, ils sont à la fois un exemple et une formidable raison d'espérer. il faut les aider à aller au bout d'eux-mêmes, en dépit des pesanteurs sociales et parfois familiales. |
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C'est ce à quoi s'efforce la Fondation de la Vocation depuis 40 ans.
Grâce à elle, plus de 1000 jeunes ont trouvé, à ce jour, le bonheur d'avoir
comme métier leur passion. C'est important pour eux. Ça l'est aussi pour la
communauté nationale qui a pu ainsi s'enrichir de 1000 talents consacrés à
tous les domaines d'intérêt public : les sciences, la médecine, l'agriculture,
l'aéronautique, l'éducation, l'artisanat, la recherche, et bien d'autres.
Est-ce que, sans la Fondation, ces talents auraient pu s'épanouir ?
Peut-être, mais moins facilement et moins sûrement. Car l'apport de la Bourse,
ce n'est pas seulement le chèque de |
| Derrière cette bourse palpable, il y a une bourse invisible : l'appui souvent décisif que la Fondation apporte à ses lauréats, en continuant ce qu'elle a commencé à travers un suivi permanent qui les fait bénéficier de ses conseils, de ses démarches, de son réseau de relations et de son autorité. En somme, la Fondation de la Vocation prend le relais des instances officielles ou privées. |
| Elle démarre son action là où s'arrête celle des institutions : avec une aide personnalisée, une aide non seulement matérielle mais morale. Et Dieu sait si le moral compte, pour mener à bien cette grande aventure qu'est l'éclosion d'une vocation. Je sais de quoi je parle. En voyant chaque année sur le podium ces jeunes gens et ces jeunes filles qu'une même flamme habite à travers la diversité de leurs centres d'intérêt, j'ai l'impression de revivre ma propre histoire. Dernier-né d'une famille de neuf enfants, j'étais destiné à devenir marchand de meubles, comme mes parents, comme mes oncles, cousins et beaux-frères, tous installés dans cette honorable profession. Le désir - que dis-je, la nécessité irrésistible - d'entrer dans le monde un peu fabuleux de la publicité m'a frappé comme la foudre. |
| Et j'entends encore, 70 ans après, la réponse de mon père quand je lui ai annoncé mon intention : Tu veux vendre des courants d'air ? Va mon fils, va. Je ne t'en empêcherai pas car plus tard tu pourrais me le reprocher. Ces paroles extraordinaires m'ont accompagné au long de ma vie. Elles étaient présentes au plus profond de moi, lorsque, fait prisonnier en Espagne en essayant de rejoindre le Général de Gaulle à Londres, et croupissant durant de longues semaines au fond d'une cellule puante où nous étions entassés comme des animaux, je méditais sur la chance que j'avais eu - celle que mon père m'avait laissé courir. Et je me suis promis, si je revenais de la guerre, de rendre ce que j'avais reçu en aidant à mon tour un jeune à réaliser ses rêves. |
| Ainsi a germé l'idée de ce qui allait devenir quinze ans plus tard la Fondation de la Vocation : elle est née au fond d'une prison espagnole, d'un retour sur moi-même et sur l'attitude admirable de mon père. Je ne me doutais pas que la générosité collective allait être ce prodigieux coefficient multiplicateur qui, d'un projet tout simple et somme toute modeste, allait faire ce qui est devenu une véritable institution, une institution du coeur et de la foi en l'avenir. |
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historique, les bienfaiteurs :
| La naissance de la Fondation de la Vocation ressemble à un conte de fées. D'ailleurs c'en est un. Pour preuve, la façon dont Marcel Bleustein-Blanchet a recueilli les premiers fonds nécessaires à la constitution des Bourses. Ayant décidé d'intéresser à son projet les plus grandes firmes françaises, il profita d'un déjeuner de travail avec le Président du Printemps, Pierre Laguionie pour lui parler de la Fondation encore à naître. A vrai dire, il n'y pensa qu'entre la poire et le fromage, et même au moment des adieux, tandis que son invité était en train de passer son manteau au vestiaire. Vous m'avez ouvert des horizons, le remerciait-il. Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous en échange ? Marcel Bleustein-Blanchet répondit : Oui, donnez-moi un million (d'anciens francs à l'époque). II lui exposa son idée. Réponse immédiate : Avec joie. Vous aurez mon chèque demain. |
| Raoul Meyer, P-.D.G. des Galeries Lafayette, l'apprenant souhaita participer à la création de la Fondation de la Vocation et n'hésita pas une seconde à apporter sa contribution. M. Lespinasse, P-.D.G. de Banania fut emballé au point de fournir à lui seul en 20 ans l'équivalent de quelque 60 Bourses. Et Georges Renand, P-.D.G. de la Samaritaine qui n'avait jamais si bien mérité son nom - écrivit à Marcel Bleustein-Blanchet pour lui dire : Je donnerai jusqu'à ma mort. Ce qu'il a fait. Son fils a pris la relève et maintenant son petit-fils. En réalité autour de la Fondation de la Vocation s'est développé dès le début une espèce d'épidémie qui a conduit les plus grands chefs d'entreprise à lui accorder leur appui financier. |
| Dès 1960 et encore aujourd'hui : Baron Edmond de Rothschild, Baron Philippe de Rothschild S.A., B.N.P., Club Méditerranée, Dassault Industries, Lagardère Groupe, Nestlé, N.M.P.P., L'Oréal, R.T.L., SAS le Prince Rainier III de Monaco, Van Cleef & Arpels. Bien d'autres depuis n'ont pas hésité une seconde à mettre la main au portefeuille pour aider chacun, au moins un jeune, à avoir pour métier sa passion. Peut-être ces grands managers retrouvaient-ils, dans la flamme qui anime nos lauréats, un peu de celle qui leur avait permis de devenir ces aventuriers des temps modernes que sont, quoi qu'on dise, non pas les chefs de famille mais les chefs d'entreprise ! Et ça continue ! |
| Les membres bienfaiteurs, sans qui rien ne serait possible, couvrent à peu près tout l'armorial français de l'industrie, du commerce, des services et des médias - sans oublier les personnes qui versent leur contribution à titre individuel. A leur liste viennent s'ajouter différentes autorités institutionnelles, au premier rang desquelles le Président de la République, le Premier Ministre, et huit ministères, dont ceux de l'Éducation Nationale et du Travail. Cette reconnaissance officielle conspirant à l'initiative privée achève de donner à la Fondation de la Vocation son caractère unique. A une époque où il est souvent question d'entreprise citoyenne, participant à la sauvegarde des valeurs humaines qui fondent notre société, et solidaire de son environnement pour le meilleur comme pour le pire, il est permis de dire que les membres bienfaiteurs de la Fondation de la Vocation ont fait depuis longtemps oeuvre de précurseurs. |
| Quoi de plus beau en effet, quoi de plus nécessaire et de plus novateur, que ces entreprises qui unissent leurs efforts pour permettre à des jeunes d'aller jusqu'au bout de leur espoir, jusqu'au bout d'eux-mêmes. Le meilleur de notre présent se penche ainsi sur le meilleur de notre avenir pour lui donner forme. C'est la démonstration de la justesse des paroles d'Anatole France disant : II n'y a au monde qu'une force irrésistible : la générosité. Et si un jour on créait une Légion d'Honneur des Entreprises, il ne faudrait sans doute pas en chercher la liste ailleurs que parmi celles qui, année après année, renouvellent leur engagement comme membres bienfaiteurs de la Fondation de la Vocation. |
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| Marcel Bleustein-Blanchet raconte : Quand j'ai eu l'idée de créer la Fondation de la Vocation, je me suis dit : Je ne peux pas faire ça tout seul. II me faut un jury. Et comme rien ne lui paraissait trop beau pour conduire à son terme le projet qu'il avait conçu, il décida de s'adresser, dans chacune des disciplines couvertes par la Fondation, aux plus hautes personnalités, aux plus grandes compétences, aux chercheurs les plus réputés. |
| La force du concept, sans doute aussi la rage de convaincre du Fondateur, parvint à rallier effectivement les meilleurs d'entre les meilleurs. Dans le jury initial figuraient des noms aussi illustres que Marcel Achard, le délicieux dramaturge de Jean de la Lune, Raymond Aron, politologue, sociologue, économiste, philosophe, un des plus grands esprits de son siècle, Georges Auric, le compositeur inspiré de la chorégraphie de Phèdre, Pierre Brisson, le refondateur du Figaro d'après-guerre, Pierre Lazareff, le génial animateur de France Soir et de Cinq colonnes à la Une, René Clair, figure de proue du cinéma français, Marcel Pagnol, l'inimitable auteur de Topaze, de Marius et de Fanny. Sans oublier Pierre Descaves, de l'Académie Goncourt, qui allait être pendant six ans, jusqu'à sa mort, le premier délégué général de la Fondation de la Vocation. |
| Les années ont passé, le temps a éclairci les rangs de ce brillant aréopage, mais la tradition s'est maintenue. Le jury de la Fondation de la Vocation continue de recruter toute une aristocratie de l'esprit. II s'est même enrichi, à mesure que l'évolution des candidatures multipliait les domaines de compétence. On y trouve aussi bien de grands enseignants, de grands journalistes, de grands écrivains que de grands savants : notamment deux Prix Nobel de Médecine, deux professeurs au Collège de France, deux professeurs à la Faculté de Médecine, trois membres de l'Académie Française et deux membres de l'Institut, dont l'un d'ailleurs a été un des premiers lauréats de la Vocation. |
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Car c'est la consécration des consécrations, pour la Fondation, que d'appeler
à siéger dans son jury des jeunes, devenus moins jeunes entre temps, qui ont
poussé leur projet jusqu'au plus haut degré de la réussite. Et si
Yves Coppens, c'est de lui dont il s'agit, a recueilli tous les lauriers, Philippe
Taquet,
ancien Directeur du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, Guy Perrotin,
Docteur es-sciences, Président de société et Allain Bougrain-Dubourg,
producteur à |
| En fait tout se passe comme si la Fondation était un aimant qui attire, par un phénomène de physique sélective, les plus grands esprits de ce temps. Et personne n'a jamais refusé de faire partie de son jury. A une exception près, que Marcel Bleustein-Blanchet évoque dans ses Mémoires d'un Lion. Je n'ai essuyé, raconte-t-il, qu'une seule rebuffade dans mon travail de prosélytisme : auprès du Professeur Monod, récent Prix Nobel de physiologie et de médecine, que j'étais allé trouver pour lui demander de faire partie de ce jury et qui m'a reçu très sèchement, disant qu'il n'avait pas de temps à perdre. J'ai vu rouge, et je me suis retrouvé, moi, qui n'ai que mon certificat d'études, en train d'engueuler copieusement un Prix Nobel de médecine ! Monsieur le Professeur, lui ai-je dit tout hérissé de colère, vous avez bien un peu de temps à perdre - ou plutôt à gagner - avec la jeunesse française ! |
| Résultat, il est devenu un membre à part entière de notre jury, auquel il a consacré sans compter, jusqu'à sa mort survenue en 1976, son attention et sa conviction. La jeunesse est irrésistible ! Et les candidats à une Bourse de la Vocation disposent d'une certitude exaltante : leurs dossiers seront jugés par les plus qualifiés. |
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 Anne SINCLAIR |
 Bernard PIVOT |
 Jean-Marie CAVADA |
 Claire CHAZAL |
 Patrick POIVRE D'ARVOR |
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